Étymologie
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Lettres : 6 | E | ‧-‧ | f |
Voyelles (3) | El | ‧‧-‧‧ | uf |
e,u,E | Elb | —|— | euf |
Consonnes (3) | El | –|— | beuf |
l,b,f | Elbe | —|– | uf |
Division Analyse intelligente
Elbeuf
Elb- | -lbeuf | |
El-, E- | -beuf, -euf |
de budh (cabane, mot scandinave)
L'étymologie est donnée par Marcel Proust dans Sodome et Gomorrhe.
À la fin du Xe siècle, un village, attesté sous la forme Wellebou dans une charte de Richard Ier de Normandie, se développe. On trouve aussi Guellebo en 1021 - 1025 et Wellebuoht en 1070 - 1081[1] (lire Wellebuoth).
Il s’agit d’un type toponymique médiéval fréquent en Haute-Normandie, où l’on trouve aussi deux autres communes portant ce nom : Elbeuf-sur-Andelle (Wellebotum 1218) et Elbeuf-en-Bray (Wellebof 1046 - 1048). Le déterminant complémentaire -sur-Seine, parfois ajouté à Elbeuf, sert à éviter la confusion avec ces deux autres communes situées également dans le département de la Seine-Maritime.
Le premier élément El- représente le vieux norrois vella « source, cours d’eau »[2] ou son correspondant anglo-saxon wella « source, cours d’eau »[3]. Il apparaît dans la toponymie normande de manière générale comme second élément d’un composé toponymique sous diverses formes, à savoir : la plus courante -vel(le) (Jersey, Moulin de Quétivel ; Seine-Maritime, Moulin de Quenarvelle en 1539 ; nombreux Caquevel), -ouelle (Rouelles, Seine-Maritime, Rodewella 1035 ; Fontaine de Mirouel, Exmes, Orne), voire -gueule (le Radegueule, affluent de la Béthune, Seine-Maritime, Radevele XIIe siècle cf. Radwell, Angleterre)[2] et en emploi autonome dans la Veules (source et rivière à Veules-les-Roses, Wellas 1025, Welles XIVe siècle).
La forme Guellebo est une forme francisée, correspondant au normand Wellebo(u), elle ne s’est pas imposée. En revanche, le W- initial s’est amuï, conformément à ce qu’on observe dans la toponymie de la Haute-Normandie et ce, devant e ou i, cf. Incarville (Eure, Wicardi villa 1025)[1].
Le second élément -beuf est issu du vieux norrois bóð « cabane, baraque » (cf. vieux danois both, danois bod, anglais booth, d’origine scandinave). En Normandie, il a généralement pris la forme -beuf ou -bot et est souvent noté -b(u)oth ou -bod dans les attestations les plus anciennes, exemple : Daubeuf-la-Campagne (Eure, Dalbuoth 1011). François de Beaurepaire donne à both le sens de « village »[4].
Le sens global est donc celui de « cabane au bord du cours d’eau » ou « village au bord du cours d’eau »
↑ a et b François de Beaurepaire, Les Noms des communes et des anciennes paroisses de la Seine-Maritime, préf. de Marianne Mulon, A. et J. Picard, Paris, 1979, ISBN 978-2-708-40040-5, ISBN 2-708-40040-1 (OCLC 6403150), page 70Ouvrage publié avec le soutien du CNRS
↑ a et b Vikings et noms de lieux de Normandie : dictionnaire des toponymes d'origine scandinave en Normandie, éditions OREP, Cully, 2009, ISBN 978-2-915-76289-1
↑ François de Beaurepaire, Les Noms des communes et des anciennes paroisses de la Seine-Maritime, préf. de Marianne Mulon, A. et J. Picard, Paris, 1979, ISBN 978-2-708-40040-5, ISBN 2-708-40040-1 (OCLC 6403150)Ouvrage publié avec le soutien du CNRS
↑ François de Beaurepaire, Les Noms des communes et des anciennes paroisses de la Seine-Maritime, préf. de Marianne Mulon, A. et J. Picard, Paris, 1979, ISBN 978-2-708-40040-5, ISBN 2-708-40040-1 (OCLC 6403150), page 70Ouvrage publié avec le soutien du CNRS
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